En 2024, l’ATIH a finalisé des travaux sur l’évolution des modèles de sévérité en MCO et SMR et les a présentés lors de 4 groupes de travail.
Les diaporamas de ces groupes de travail, ainsi que les documents associés aux nouveaux modèles sont disponibles en téléchargement.
La mise en œuvre de ces travaux n’est pas encore définie à ce jour. Une expérimentation auprès des établissements de santé sera mise en place courant 2025.
Voici une synthèse des points essentiels de cette publication « Groupage Nouvelles Sévérités ». Ce document explicatif détaille la nouvelle méthode de détermination du niveau de sévérité des séjours hospitaliers, applicable aux champs MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) et SMR (Soins Médicaux et de Réadaptation).
1. Un processus en quatre étapes clés
Le modèle de sévérité repose sur un cheminement en quatre temps :
- Sélection des diagnostics pertinents en excluant les redondances avec le diagnostic principal (DP) et entre eux.
- Comptage des diagnostics par niveau de gravite.
- Calcul du niveau de sévérité médicale en fonction du nombre de diagnostics par niveau.
- Ajustements éventuels via des effets ajoutés (soins palliatifs, FSE, âge).
Ce modèle permet de mieux rendre compte de la complexité des séjours.
2. Deux modèles adaptés au MCO et au SMR
Pour chaque champ, deux versions coexistent :
- En MCO : modèle à 4 ou 5 niveaux de sévérité.
- En SMR : modèle à 2 ou 3 niveaux.
Le document se concentre sur le modèle à 3 niveaux pour le SMR et sur celui à 4 niveaux pour le MCO. Les principes restent similaires mais les règles d’application varient selon le champ.
3. La sévérité médicale repose sur les DAS significatifs
Après exclusion des redondances, seuls les diagnostics associés significatifs (DAS) non superposables et pertinents sont pris en compte. Chaque DAS est associé à un niveau de gravite (2 à 4) et une dimension clinique (pneumo, cardio, gastro…).
Les DAS conservés doivent appartenir à des dimensions différentes, et leur niveau le plus élevé est retenu pour le calcul.
4. Des effets correcteurs modulent le niveau final
Trois facteurs peuvent augmenter le niveau de sévérité final :
- Les soins palliatifs (Z51.5)
- Certains facteurs socio-environnementaux (FSE) (ex. logement insalubre, absence de couverture sociale, contexte social)
- L’âge du patient, en fonction de la racine du GHM et du niveau médical calculé
Par exemple, un patient MCO de plus de 79 ans avec un niveau médical à 1 peut voir son niveau final porté à 2, voire 3.
Ce nouveau modèle est décrit comme susceptible d’améliorer la pertinence du groupage, de mieux refléter la charge en soins, et d’éclairer les enjeux médicaux et sociaux autour du séjour hospitalier.